Escapade en Bretagne : entre mer, fleurs et falaises
Depuis Port Goret, le sentier littoral sur les hauteurs de la côte du Goëlo.
Lorsqu’on découvre la Bretagne pour la première fois, il est impossible de ne pas être émerveillé par la richesse de sa flore. Je ne me souviens pas avoir déjà vu autant d’espèces végétales réunies en une seule région.
Pour ce court séjour, nous avons posé nos valises à Tréveneuc, un charmant village du littoral breton, où nous logions chez l’habitant. La maison, fraîchement repeinte en blanc, affichait de belles poutres bleues apparentes. On sentait que le propriétaire avait pris plaisir à la rénover : de nombreux objets issus d’anciens navires y avaient trouvé une seconde vie, comme des hublots transformés en fenêtres de portes, un clin d’œil poétique à l’océan tout proche.
Située à seulement cinq minutes de la plage, la maison nous permettait de commencer chaque journée de la plus belle des manières : un café à la main, suivi d’une balade sur la plage du Port Goret. De là, nous empruntions le sentier littoral jusqu’à la pointe du Corzic, profitant à chaque pas du spectacle offert par la nature.
Crique sur le GR34 jusqu’à Port Goret
Perché sur la falaise, le temps semble suspendu, si le ciel est plutôt gris la terre elle, est composée de mille couleurs. Des nuages de fleurs rosées se confondent avec la couleur jaune de la mousse qui s’appose sur les rochers. Selon les endroits et l’humidité on découvre différents tableaux de cet environnement.
En dehors des sentiers où l’herbe semble danser grâce au vent, la forêt semble silencieuse. Les arbres sont si grands que nous nous retrouvons si petit, une odeur de sève vient embaumer le chemin. Nous essayons de ne pas glisser car le chemin est un peu escarpé, les fougères sont si denses qu’elles cachent les racines des arbres qui parfois nous jouent de belles surprises …
Découverte de la forêt avant d’atteindre la plage du Palus.
L’arrivée à la plage du Palus fut magique. Nous étions partis à marée basse, et peu à peu, la mer regagnait le rivage. Les vagues se rapprochaient doucement, comme pour nous inviter à ralentir. Nous décidons de ne pas prolonger la marche, simplement de savourer l’instant — quelques photos, quelques rires, et une course avec notre fidèle compagnon Oscar.
Sur le sable, je découvre des os de seiches et des œufs de bulots, vestiges d’un monde marin discret. Par curiosité, je dépose un peu de sel pour faire remonter les couteaux de mer… que, bien sûr, nous laissons tranquilles.
Plage du Palus
La Bretagne a ce pouvoir de suspendre le temps : chaque promenade y devient une rencontre entre la terre, la mer et l’imaginaire.